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Jacques Réattu (1760-1833), arelatensis
Un rêve d'artiste

16 septembre 2017 - 7 janvier 2018
Musée Réattu - Chapelle Sainte Anne (Place de la République)

Jacques Réattu est né à Arles en 1760. Il est le fils illégitime d’un noble, Guillaume Barrême de Châteaufort, et de Catherine Raspal, soeur du peintre « des arlésiennes » Antoine Raspal. Dès 1775, il entre à l’Académie royale de peinture et de sculpture. Il se destine à la carrière de « Peintre d’Histoire ». Cette ambition passe par l’obtention du Grand Prix de Rome attribué par concours, auquel il participe dès 1783. Il n’obtiendra le succès tant espéré, lui ouvrant les portes d’un séjour en Italie en tant que pensionné du Roi, qu’en 1790. Malheureusement, le contexte politique ne lui permettra pas de séjourner comme prévu quatre années dans la capitale pontificale. Ce séjour sera néanmoins l’occasion pour Jacques Réattu de réaliser une œuvre majeure, Prométhée protégé par Minerve et élevé au Ciel par le Génie de la Liberté dérobe le feu, première oeuvre à discours révolutionnaire de l’artiste. De retour en France en 1793, il séjourne d’abord à Marseille, où il obtient en décembre 1794 la commande pour le décor du Temple de la Raison de huit tableaux monumentaux « peints en grisaille » à l’imitation de bas reliefs, illustrant les idéaux révolutionnaires. Fin 1798, il est définitivement de retour à Arles. De 1802 à 1819, Jacques Réattu se consacre principalement, malgré divers projets qui malheureusement n’aboutiront pas, à la gestion de son patrimoine foncier et ne reprend véritablement ses pinceaux qu’à partir de 1819, pour entamer l’une des périodes les plus productives de sa carrière avec de grands projets de décors, en particulier de théâtres et hôtels de villes à Marseille, Nîmes et Lyon. A côté des grandes productions allégoriques de la période, Jacques Réattu renoue également avec des oeuvres d’inspiration mythologique. Enfin, à partir de 1826, il entreprend son premier et seul grand décor religieux pour l’église St Paul de Beaucaire mais décède en 1833, n’ayant eu le temps de réaliser que trois des oeuvres sur les cinq prévues.

La première exposition rétrospective
Suite au legs en 1868 de la fille de Jacques Réattu, Elisabeth Grange, il revenait au Grand-Prieuré devenu musée municipal d’organiser la première exposition rétrospective consacrée au peintre arlésien. La découverte de son oeuvre remonte aux années quatre-vingt avec le travail de thèse de la chercheuse allemande Katrin Simons et la publication en 1985 de l’ouvrage Jacques Réattu, peintre de la Révolution en Provence. Le bicentenaire de la Révolution française en 1989 permit de replacer l’oeuvre de Réattu au coeur des productions artistiques de l’époque, avec en particulier la première mise en valeur du décor du Temple de la Raison de Marseille. Il fallut ensuite attendre 2000 et l’exposition du musée de la Révolution française / Domaine de Vizille (« Jacques Réattu – Sous le signe de la Révolution »), pour que l’oeuvre de l’artiste arlésien soit mise en valeur en tant que tel. Plus de 14 années de travail de fond ont permis : la restauration de plus de trente peintures de l’artiste conservées à Arles ; la numérisation et l’étude de ses quelques 300 dessins mis en ligne sur la base nationale Joconde ; la numérisation et la transcription de la totalité de sa correspondance (plus de 1300 feuillets) conservée à la médiathèque d’Arles. En 2017, le musée est désormais en capacité d’organiser cette première exposition rétrospective « Jacques Réattu, arelatensis – Un rêve d’artiste » qui met au jour l’oeuvre d’un grand peintre d’une période clé de l’histoire (la Révolution française) et de l’histoire de l’art (le Néoclassicisme).

Une exposition : deux lieux
L’exposition est conçue sur deux lieux symboliques. Le musée Réattu est consacré à la grande rétrospective de l’oeuvre du peintre arlésien, de ses premiers dessins (1778-80) à ses derniers projets (1830), en passant par sa victoire au Grand Prix de Rome (1790). A la Chapelle Sainte- Anne, place de la République, sont dévoilées ensemble pour la première fois les six peintures monumentales (2m x 6m) en « grisailles » du Temple de la Raison de Marseille ainsi que l’ensemble des dessins préparatoires. Cette présentation est l’aboutissement d’un programme de restauration complet entrepris dès 2014 qui a su associer des partenaires aussi importants que la Fondation BNP Paribas, le Conseil Général de l’Isère (musée de la Révolution française – domaine de Vizille), le Ministère de la Culture (DRAC Paca), et l’association des Amis du musée Réattu « Avec le Rhône en vis-à-vis » qui a orchestré une campagne de mécénat participatif.

Au total, ce sont plus de 100 peintures et 200 dessins qui seront présentés au public à l’occasion de cette exposition d’envergure.

Des prêteurs prestigieux
Si la majeure partie de l’oeuvre de Réattu est aujourd’hui à Arles, il était essentiel de faire venir pour la première fois dans la patrie du peintre arlésien des œuvres conservées dans de nombreuses institutions et quelques rares collections privées. Tous ont répondu avec une grande générosité à l’appel du musée Réattu : Aix-en-Provence, Académie d’Aix - musée-bibliothèque Paul Arbaud ; Besançon, musée des Beaux-Arts et d’Archéologie ; Le Mans, musée de Tessé ; Montpellier, musée Fabre ; Paris, musée du Louvre ; Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts. L’exposition est par ailleurs l’occasion unique de mettre en relation l’oeuvre de Réattu avec celle de ses contemporains qu’il a côtoyés directement à Paris ou en Italie : Anne-Louis Girodet Trioson (Angers, musée des Beaux-arts), Charles Meynier (Boulogne-Billancourt, Bibliothèque Paul-Marmottan), Philippe Chéry (La Rochelle, musée des Beauxarts), Philippe Hennequin (Lyon, musée des Beaux-arts), Etienne-Barthélémy Garnier (Paris, Ecole Nationale supérieure des Beaux-arts), Joseph-Marie Vien (Paris, musée du Louvre), Jean-Charles Tardieu (Toulouse, musée des Augustins), Jean-Joseph Taillasson, Nicolas de Courteille (Vizille, musée de la Révolution française), Simon Julien (Caen, musée des Beaux-arts)…

Une exposition labellisée « Exposition d’intérêt national »
Un tel projet d’exposition, tant par son contenu artistique que scientifique ne pouvait que s’accompagner d’une riche programmation culturelle à même de toucher le plus large des publics, autant de critères retenus par le Ministère de la Culture pour lui accorder le label « Exposition d’intérêt national ». L’exposition « Jacques Réattu, arelatensis – Un rêve d’artiste » est la seule exposition ayant obtenu ce label pour l’année 2017 en région PACA.

 Logo Ministère de la Culture

 

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