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Katerina Jebb
deus ex machina

Exposition du 2 juillet au 31 décembre 2016

Depuis Jacques Réattu, le Grand Prieuré abrite de son rempart rassurant l’oeuvre d’artistes conquis et fascinés par la force d’un esprit des lieux toujours vivace. Katerina Jebb n’a pas dérogé à l’attrait du lieu, franchissant le seuil de ce territoire, elle entrait dans l’univers Réattu entraînée par Christian Lacroix en 2008. La sensualité du textile, des matières et des couleurs y trouvait alors un épanouissement magnifiquement orchestré par le couturier arlésien qui avait investi de son univers créatif la totalité des salles d’exposition.
Par la suite, les oeuvres de Katerina Jebb ont continué de prendre sens au musée, au travers notamment d’une série spectaculaire de huit photographies intitulées Untitled Icon - 1 à 8. Elle y décline l’esthétique singulière d’une recherche plastique où textiles et corps se mêlent composant de mystérieuses idoles flottantes vêtues de robes de Christian Lacroix.
L’usage exclusif d’un scanner numérique détourne un outil de reproduction industriel et impose des images désormais affranchies de l’une des plus importantes conquêtes de l’art : la perspective. Dans l’oeuvre de Katerina Jebb, l’idée de reproduction en trois dimensions s’efface au profit d’un hyperréalisme des matières et des chairs. 
Par ailleurs, l’intérêt de l’artiste pour les reliques de l’histoire au travers de sujets tels que des lettres manuscrites de Marie-antoinette ou la veste de napoléon répondent à la nature historique des lieux et des collections. Cette recherche obsessionnelle des traces de l’homme s’applique avec la même pertinence aux vestiges d’ateliers d’artistes comme Picabia, Duchamp ou Balthus. Son approche du présent se révèle dans des portraits mais aussi dans des vidéos où Katerina Jebb met en scène, telle des déesses, les héroïnes contemporaines d’un panthéon devenu people : Tilda Swinton, Isabelle Huppert, Kristin Scott-thomas, Kate Moss, Kylie Minogue ou encore Setsuko Klossowska de Rola, l’épouse du peintre Balthus.

Il s’agit du premier projet d’exposition monographique consacré à l’artiste dans un musée.  Le titre, deus ex machina, évoque la magie d’oeuvres nées de la lumière froide d’une machine à laquelle Katerina Jebb concède le pouvoir quasi divin de la création plastique.