Son'arles (bis) Kaye Mortley

15 séquences, durée totale 28'54
Voix : Emilie Mousset
Mixage : Jules Wysocki

juillet - août - septembre 2025

Son’arles (bis) est la première œuvre sonore créée tout spécialement pour La Chambre d'Ecoute du musée Réattu (à l'invitation de Marc Jacquin et de Daniel Rouvier). Elle puise ses matériaux de construction dans de multiples fragments des exercices réalisés pendant le stage Documentaire sonore de création que l’artiste australienne a animé à Arles entre 1989 et 2017, à destination de jeunes artistes venant de tous les horizons : radio, cinéma, musique, arts plastiques, spectacle vivant. Un stage unique en son genre en France dont le propos était d’inciter à devenir « auteur » avec les sons du monde – et en l’occurrence avec les sons d’Arles. Ouvrir les boîtes d'archives accumulées pendant trente ans pour faire découvrir les esquisses joyeuses et surprenantes qu'elles contiennent : c'est le propos de cette nouvelle œuvre qui vous invite à fermer les yeux pour aborder Arles autrement.

Australienne de naissance, basée depuis 40 ans à Paris, Kaye Mortley a commencé à « écrire avec les sons du réel » à la suite de sa découverte de l'ACR (Atelier de création radiophonique) de France Culture dans les années 70, alors qu’elle travaillait à la radio publique australienne ABC. Une époque où les auteurs radiophoniques (comme certains cinéastes) délaissaient le studio pour la rue, à la recherche d'une autre façon de faire. L'extrême finesse de ses mixages, la qualité formelle de ses productions lui ont valu d'être primée dans de nombreux festivals internationaux comme le prix Futura de Berlin (1979, 1985, 1991), le prix Europa (1998, 2001), le prix Italia (2005), le Grand Prix de IRIB (2006), et en 2017 le Grand Prix de la SCAM pour l'ensemble de son œuvre. Ses productions voyagent sur les ondes de toute l’Europe et au-delà. Elle a animé de multiples journées, ateliers et séminaires sur le documentaire de création. Notamment à Arles, depuis 1989, où elle a fréquemment participé au jury des Prix du concours international Phonurgia Nova. Son travail personnel cherche à interroger la spécificité du documentaire de création : explorer les frontières du réel et de la fiction, forger une syntaxe et un vocabulaire radiophoniques, construire un récit qui ne peut exister pleinement que dans cet espace dématérialisé qu'est la « radio ».

Kaye Shadow