Après une année 2025 riche en expositions et en temps forts artistiques, le musée ferme ses portes à partir du 6 octobre jusqu’au 6 décembre. Un moment suspendu, une pause salutaire, le temps de préparer un tout nouveau parcours des collections qui réservera de nombreuses surprises.
A l'occasion de l'écriture de son nouveau Projet Scientifique et Culturel, le musée a pris le temps de réfléchir à ce qui fait son identité propre, aux forces et aux lacunes de ses collections, aux perspectives qu'il va tracer pour les années à venir. Des questions stratégiques se sont alors posées : quelle trame adopter pour le parcours permanent ? Quelles orientations prendre pour les futures acquisitions et les restaurations ? Quels sujets aborder pour les prochaines expositions ? Et, surtout, quel rôle le musée doit-il à jouer dans l'écosystème culturel et artistique arlésien, toujours plus riche et varié ?
Privilégiant toujours l'approche expérimentale, le musée se réinvente donc aujourd'hui sous la forme d'un accrochage spécial qui vient réaffirmer, en près de 100 artistes et 300 œuvres, son statut de musée d'art de la Ville d'Arles, sensible à son héritage patrimonial tout en restant ouvert à toutes les formes de création artistique.
Le nouveau parcours ne suit plus une trajectoire chronologique allant de l'art ancien à l'art contemporain, mais une logique thématique, nourrie par le dialogue entre les époques et embrassant pleinement la diversité des collections, les genres artistiques et les imaginaires.
Au fil des salles, 5 thèmes se déploient successivement : l'Histoire, le Portrait, le Corps, le Paysage, l'Image. Dans un mouvement de va-et-vient permanent, la collection d'art ancien, représentante d'une tradition académique qui privilégie l'Histoire comme sujet, trouve des résonances dans la collection photographique, d'art vidéo ou sonore, tandis que la collection d'art moderne et contemporain, composée d’œuvres d’artistes ayant participé à contester cet académisme pour promouvoir de nouvelles manières de représenter et de créer, retisse des liens avec les œuvres du passé, qui deviennent de véritables sujets de recherche pour les artistes d'aujourd'hui.
Régulièrement, un emprunt ou une acquisition récente vient s'insérer dans le parcours et fait écho aux œuvres emblématiques des collections, à l'image de la nymphe éprise de Narcisse se mirant dans les eaux de la fontaine Liriope, sujet de l'ultime grand tableau de Jacques Réattu, en cours de restauration qui sera dévoilé pour la première fois au public depuis plus de 80 ans.

