Cette année, le musée Réattu confirme son statut de pôle majeur du Festival du Dessin en accueillant pas moins de 5 expositions.

Ossip Zadkine

Après une enfance passée en Russie et deux séjours en Angleterre où il fréquente diverses écoles d’art, Ossip Zadkine (Vitebsk, 1888 – Paris, 1967) se tourne vers une approche plus libre de l’art, expérimentant des matériaux variés. En 1910, il s’installe à Paris, où ses sculptures et ses dessins frappent les habitués du Dôme et de La Closerie des Lilas. Dès les années 1920, il est considéré comme l’un des représentants majeurs de « l’École de Paris ». Son oeuvre compte plus de 400 sculptures, des milliers de dessins, aquarelles et gouaches, des gravures, des illustrations et des cartons de tapisserie.

 

Jean Moulin

Né en 1899 à Béziers et mort en 1943 près de Metz, dans un convoi à destination de l’Allemagne, cette immense figure de la Résistance fut aussi un dessinateur passionné qui publiait avec succès aquarelles et caricatures dans différents journaux, sous le pseudonyme de Romanin. Dans les années 1930, il
fréquente assidûment poètes et artistes et collectionne les tableaux de ses contemporains. En 1943, pour se créer une couverture tandis qu’il oeuvre au Comité de coordination de la zone sud, il reprend son pseudonyme artistique pour ouvrir une galerie à Nice. Son oeuvre dessinée, méconnue du grand public, est réunie aujourd’hui au musée de la Maison Natale de Jean Moulin, à Béziers.

 

Deux siècles d’estampes japonaises Dans les collections de la Bibliothèque nationale de France

Issues des collections du Département des estampes et de la photographie de la BNF, ces gravures sur bois datant des XVIIIe et XIXe siècles incarnent la virtuosité et la puissance d’évocation de dessinateurs qui ont su s’affranchir de la suprématie des peintres de Cour pour développer un art populaire, devenu emblématique du Japon, et dont l’influence sur les artistes occidentaux, notamment Vincent van Gogh, a été considérable.

Artistes exposés : Utagawa Hiroshige, Katsushika Hokusai, Torii Kiyomasu, Torii Kiyonaga, Suzuki Harunobu, Isoda Koryūsai, Kitagawa Utamaro, Tōshūsai Sharaku, Eishōsai Chōki, Utagawa Toyoharu, Utagawa Toyokuni.

 

 

 

Ossip Zadkine Daphné 1946  Encre de Chine sur papier Paris, musée Zadkine © ADAGP, 2025

 

 

 

Jean Moulin La dame au chien Vers 1928 Encre de Chine sur papier Canson blanc Collection des Musées de la Ville de Béziers

 

 

 

 

Tōshūsai Sharaku 三代目瀬川菊之丞の田辺文蔵妻おしず郎の梅川 Kansei 6 1794 Estampe, gravure sur bois polychrome Département des Estampes et de la photographie – Bibliothèque nationale de France

Jean-Baptiste Camille Corot

Proche du cercle de Barbizon, Corot (Paris, 1796-1875) connaît rapidement le succès dans les salons pour ses peintures empreintes de lyrisme où la lumière joue un rôle prépondérant. Tardivement, il s’essaie à l’estampe, ce qui ne l’empêchera pas d’en devenir un maître, comme en témoigne la trentaine d’eaux- fortes et de lithographies qu’il laissera à la postérité.
Ses clichés-verre, aussi poétiques que virtuoses, révèlent sa maestria et son insatiable curiosité pour les découvertes techniques de son temps.

  

Henri Rivière Dans les collections de la Bibliothèque nationale de France

Enfant, Henri Rivière (Paris, 1864 – Sucyen-Brie, 1951) se forme par les livres et revues illustrés. Au début des années 1880, sous l’influence de l’estampe japonaise qu’il collectionne, il découvre la gravure sur bois, dont il maîtrise toutes les étapes, et sera l’un des acteurs majeurs du renouveau de l’estampe en couleurs, avant de se tourner vers l’aquarelle. Devenu aveugle en 1944, il entreprend de dicter ses mémoires, publiées en 2004 sous le titre Les Détours
du chemin.